Le consulat d’Algérie à Casablanca a été pris d’assaut, hier, par des manifestants qui ont pénétré à l’intérieur de l’enceinte et enlevé de son mât le drapeau algérien. Ces activistes (dont un
militant aurait été arrêté par une police marocaine pourtant passive) appartiennent au Mouvement de la jeunesse royale, une organisation satellite proche du makhzen.
Hier, le consulat d’Algérie à Casablanca a été attaqué par un groupe d’une dizaine de jeunes surexcités, devant la passivité apparente de la police de sa majesté. Des activistes en transes
scandaient des slogans hostiles à l’Algérie. Une vidéo a été mise en ligne, dont la teneur est confirmée par le site d’informations marocain Demain Online. «Les manifestants scandaient ‘drapeau
in’zel’ (le drapeau doit tomber) et exhibaient des drapeaux marocains», a commenté ce site, ainsi qu’on peut le voir sur la dite vidéo. «Devant plusieurs policiers, un homme escalade la grille
et pénètre dans l’enceinte de l’ambassade. Puis il escalade l’un des murs de l’édifice, se dirige vers le mât où est accroché le drapeau algérien et l’arrache, sous les applaudissements de la
foule. ‘Aâcha al malik’ (vive le roi), entend-on», selon la même source qui décrit la scène.
Selon nos informations, ces jeunes appartiennent au Mouvement de la jeunesse royale, une organisation satellite du makhzen. Un manifestant – celui qui était derrière l’arrachage de l’emblème
national – aurait été arrêté par la police. «Il s’appelle Hamid Naânaâ, un émigré marocain établi en Italie et faisant partie du Mouvement de la jeunesse royale. Tout cela s’est produit devant
des policiers inertes», a précisé notre source.
Nos tentatives d’entrer en contact avec l’ambassade d’Algérie à Rabat, hier après-midi, ont été infructueuses. Seul notre consulat à Oujda nous répond ; mais une voix au bout du fil
rétorque : «Aujourd’hui, c’est le 1er Novembre, il n’y a aucun fonctionnaire dans le bâtiment…» Et de s’excuser : «Je ne suis pas habilité à vous donner plus d’informations.»
Selon ce Mouvement de la jeunesse royale, la réaction des jeunes est survenue «après le discours provocateur de Bouteflika à l’encontre du Maroc».
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quand il s'agit d'entamer une partie de bras de fer avec ses maitres, on fait machine arrière